Rien ne sert de pourrir, il faut partir à moins.
Ainsi, parti trop tôt
Il nous est revenu bientôt,
Après quelques ronds dans l’eau.
Il avait appareillé
Le 13 octobre s’était mouillé, aidé
Par les remorqueurs Lubéron et Esterel
Qui n’avaient pas de plomb dans l’aile
Et soudain, il a fait demi-tour.
Décidément ce n’était pas son jour.
« Zont pas voulu me désamianter ! » qu’il a dit, l’animal.
Et derechef, il est rentré au bercail.
Pas de désamiantage, messieurs les espagnols ? Pas encore ?
Eh bien, vous aviez tort.
Et vous le savez bien, le tort tue.
Achetez dés aujourd’hui votre lapin de Noel
Ce matin, un lapin a vu un porte-avions
C’était un lapin qui avait un peu bu
Ce lapin a levé un lièvre, pris de boisson
d’un apéritif aux effets méconnus.
A t-on déja vu un lapin, terrestre rongeur
s’aventurer dans le monde des poissons
alors qu’il a peur d’une flaque sans profondeur.
Ce lapin n’est qu’un fantôme de la forêt
et son ame y hante les recoins ombragés.
Il est temps d’apposer le sceau de la clémence
sur les fanes de carottes du lapin en démence
pauvre jeune victime d’une tumeur scélérate.
Il faut sans tarder le petit lapin tater
ce que bonne médecine commande d’appliquer
car l’hypertrophie de lapereau se tate.
Poême à lapereaux
O combien de lapins, l’hypertrophie certaine
Partis au loin se faire retâter la bedaine !
Poême à lapereaux
O combien de lapins, l’hypertrophie certaine
Partis au loin se faire retâter la bedaine !
La légende espiègle
O combien de lapins aux combien de bedaines
Qui sont partis joyeux, hypertrophiés, amènes,
Pour se faire tâter par une main amie,
Ne sont point revenus, ou en demi-portions,
Courant dans la garrigue sous les détonations
Pour finir en civet en cocotte ennemie.
Nul ne sait votre sort, pauvres bêtes perdues !
Vous courez à travers les sombres étendues
Mordant furieusement les mollets des chasseurs,
Hélas, ceux-ci s’en gaussent comme la main de ma sœur
Dont la culotte du zouave a noyé la candeur,
Et le saucisson coule à flots jusqu’à point d’heure..
L’haleine sous l’évent
O combien de bas en lin, combien de bas en laine
Ont été filés dans des courses lointaines
Par des jambes acérées frottant sur des écueils
Comme le font d’une noisette les dents d’un écureuil
Aidez-moi, bon docteur Lozérix !
Cher docteur Lozérix
J’ai tâté mes lapereaux, ils ont l’air malades, surtout de lapines. Je pense
qu’ils ont attrapé l’hypertrauphyx (Rien qu’à l’écrire, le nom de cette
maladie me fait déjà peur). Pourriez-vous venir les tâter au plus tôt car je
ne leur donne plus rien à manger et j’ai peur qu’ils meurent (Chaque fois
que mon voisin vient les voir au clapier, il y en a un qui a disparu. Trois
cette semaine).
Vous pourriez venir avec votre ami Obélisc, celui qui habite place de la
concorde, il y a des sangliers en pagaille par ici. En attendant j’ai été
voir un reboulteux, il m’a dit que c’est grave parce qu’ils ont attrapé en
plus la Metempsychose ! Mais je n’ai pas confiance, je préfère vous, vous
avez un nom plus sérieux.
Vite, Docteur Lozérix !
> Aidez-moi aussi, bon docteur Lozérix !
Moi c’est le phyloxera.
Je leur ai donné de la thalidomide, j’en ai trouvé au fond du garage, il me semble qu’on en a parlé il y a quelques années et que c’est bon pour tout.
Mais ça ne leur a pas fait beaucoup d’effet.
Il est dépeint à demi, par le Docteur Schweitzix
A Antoine et Emile :
Tout d’abord réchauffez les lapins avec un appeau approprié. L’appeau de lapin tient chaud et un chaud lapin sera guéri plus vite. S’ils ont maigri, ils faut les remplumer (sens figuré, sauf si à la place des poils ils ont des lapennes). Donnez leur des carottes ayant poussé sur de la terre à rable. Communiquez avec eux dans leur langue, cela les rassurera. C’est facile, parlez en français en commencant par la fin. C’est du lapindrome, langue lapine. Quand vous les sortez, faites le rapidement. Utilisez pour cela des lapines renault et non des deux chevaux citroen.
Quant aux boules, elles doivent descendre petit à petit pour battre les flancs de l’animal. Il suffit alors de couper ce qui dépasse. Quand la boule bat, t’arrase le reste.
La méthode du Docteur Schweitzix
Ah, tiens, je ne savais pas. Pourtant je croyais qu’il valait mieux le faire avec les boules en haut… Je me trompe, docteur Schweitzigrec ?
Parce que normalement, pour araser, on met des gants, et on les enlève pour finir à main nues. A ce moment là on les laisse tomber et ils gisent devant la bête. C’est « l’arase boules haut », la méthode qui a toujours été préconisée par les anciens.
Mais avec ce que vous dites je vois un petit problème, docteur Schweitzed. Quand t’arase boules bas, les gants gisent quand ?
Tous à Cancon avant d’être les civets !
Oui, l’hypertrophie des lapereaux, c’est justement ce qu’on appelle le développement du râble !
Pourquoi tant d’OGM ?
La légende des seigles
O combien de moisson, combien de céréales mures
Sont emporté au loin des champs et des cultures
Vers des silos à grains ou des machines à moudre
A fin que de la faim il ne faille en découdre
Blé d’or, blé noir, son, orge, seigle sarrasin,
Toutes ces graminées dont on fait si bon pain
Menacées dans leur chair par un agent tueur
A la solde de l’agroalimentaire affameur
Des firmes nous menacent jusque dans nos assiettes
De produits ogm dont on tait l’étiquette
Des apprentis-sorciers œuvrent à leurs services
Tristes scientifiques, pauvres agents de sévices
Ils ont commencé par modifier le maïs
Poursuivant l’action en transformant le soja
Le pire est que tout cela se fait par malice
Car si tout se savait on mettrait le haut-la.
A quoi servent vraiment les produits transgéniques ?
Si se n’est à enrichir de libérales pratiques
Le naturel sera t-il englouti comme Ys ?
Haro sur les coupables, haro sur leur bêtise.
Haro sur ces baudets, ces ânes, ces jean-foutres
Qui n’ont qu’or dans le cœur et dans l’œil une poutre
Qui voudraient que nos corps soient le terrain propice
des louches manigances des savants leurs complices
O seigle de légende, o tendre farine
O pain de tradition millénaire de blé digne
Devrons nous tant souffrir et voir cette infamie
que manger leur venin dans une infâme mie ?
Lozérix – La mie des petits jeunes et des aînés.
> Pourquoi tant d’OGM ?
Ben parce que là où il y a de l’OGM, ya pas de plaisir !
> Prochains OGM ?
Les fleurs seront les prochains OGM. Notamment les roses à Roger. Car
Sa femme le délaisse
Roger aime la rose !
Je ne sais pas pourquoi
Roger aime la rose et le lilas !
Je ne sais pas pourquoi
Roger aime la rose et le lilas
Il va-t-en voir une autre,
Roger aime la rose
Qu’est plus riche que moi
Roger aime la rose et le lilas
J’en fais du sirop des rables !
Moi, j’ai arrété les rables à Poitiers, en 732, avec les conseils du Docteur Schweizdoublevé !
C’est vrai que depuis ils se sont drolement hypertrophiés. Ils faut les tartiner de beurre salé mais pas trop, pour en faire des beurs demi-sel. On peut aussi les rançonner, pour avoir en plus l’argent du beur. Ou alors les menacer d’être traités comme des chevaux. Quand il a le mors aux trousse, le Maure retrousse ses pas.