Le Ver-Singe, un sujet d’étude passionnant pour la crypto-zoologie du RIEN

Un environnement inhospitalier

Les conditions d’existence dans le Rien sont extrêmes. Aussi la vie qui s’y développe prend une forme surprenante, semblable à celle qui a colonisé les fonds marins dans les profondeurs abyssales des fosses océaniques où jaillissent des sources d’eau brûlante et sulfurique. Aux abords immédiats de ces sources se sont installés des groupes de métazoaires artiozoaires au corps mou, allongé, cylindrique, présentant des segments et dépourvu de pattes. Ainsi ces gens de la fontaine sous la mer sont des vers. Le phénomène a été décrit par le Professeur Bourvil dans son article sur l’eau ferrugineuse dans lequel il expose brillamment qu’un ver dans l’alcool, non, mais dans l’eau ferrugineuse, oui. Et bien il en va de même pour le Rien qui abrite dans ses tréfonds une variété de ver unique, l’uni-ver plus communément connu comme le ver d’éther.

Un aspect physique hors du commun

La principale particularité de ce ver d’éther est de présenter un aspect physique original puisqu’il est doté d’une tête noire et blanche et d’une longue queue annelée aux couleurs identiques, en quoi il rappelle le lémur, singe des forêts de Madagascar, d’Amérique du sud et du Mozambique, car le Mozambique adoucit les lémurs. Cette ressemblance vaut au ver de Rien dit aussi néant-ver son nom de ver-singe, ressemblance due également au fait que dépourvu de pattes, il se déplace avec sa queue car ce n’est pas un ver à pied. Les difficultés de pénétration du néant sont telles que peu d’équipes de crypto-zoologistes ont pu s’y rendre, c’est pourquoi les observations du ver-singe de Rien sont modestes. On ne possède comme étude sérieuse que celle effectuée par le Docteur Jules Ver qui a pu descendre à 20 000 lieux sous l’éther.

Le Ver-singe

Un comportement social aux multiples facettes

On sait du ver-singe qu’il s’adapte à toutes les températures, se faisant ver chaud à la canicule ou ver glacé par grand froid. Il est également établi que tous les vers de limbes ne sont pas logés à la même enseigne, et que leur condition dépend de leur naissance zodiacale. Curieusement les natifs du 20 janvier au 18 février sont des vers sots avec des capacités intellectuelles plus faibles, mais comme il est dit dans les saintes écritures que les premiers seront les vers niais, ces derniers n’en font pas un fromage. On rapporte de très rares cas de parasitose où le ver-singe délaisse son habitat traditionnel pour s’installer, tel le rémora sous un requin, avec un ruminant local, le veau-rien. On dit de cette symbiose qu’elle est le diable veau-ver du Rien. Ouvrons ici une discrète parenthèse pour dire que le veau-rien est affublé d’un pelage hirsute et galeux qu’il ne lave qu’avec des produits Loréal, car il ne vaut rien. Le veau-rien n’est pas un veau doux. Fermons là la parenthèse aussi discrètement que nous l’avions ouverte. Encore plus rare, il arrive que des fratries de quatre vers décident d’occuper un équidé en commun, on parle alors de vers à cheval. Mais le coté le plus intéressant de cet individu ver, alors que son profil, son dos ou sa face sont délicats à déterminer, c’est sa sexualité.

Un mode de reproduction exemplaire

La cour que le mâle ver-singe fait à la femelle est un modèle de séduction. Le ver limbatique exécute une parade nuptiale lymphatique et paresseuse, sympathique et efficace. De manière emphatique, il dessine avec sa queue toutes sortes d’entrelacs pour séduire sa belle, commençant par des motifs simples en forme de cœurs transpercés de traits cupidoniques pour en arriver à tracer un trèfle à quatre feuilles, symbole d’amour chez les ver-singes. Tout au long de cette danse de séduction, le mâle déclame des chants d’amour en onomatopées alexandrines, décasyllabiques voire même octosyllabiques qui d’une part font pâmer la femelle, et d’autre part sont destinés à effrayer les éventuels rivaux et que les autres vers balisent. A ce stade, le pénis du ver, la ver-tige va saisir sa chance en envoyant un flot de sang dans le vaisseau sanguin appelé ver-veine, jusqu’ à ce que le corps du ver se teinte en rouge. Quand le ver millonne, c’est signe avant-coureur de l’imminence de l’accouplement que le ver-singe pratique ventral. Pour que l’union soit possible, les deux partenaires doivent être de la même teinte, le mâle dit alors à la femelle: millonne, allons voir si la rose qui ce matin est éclose. Passée cette étape, notre ver galant au sang échauffé va se conduire comme un chaud lapin. Son tempérament amoureux brûle d’une telle braise, qu’on dit que le ver-singe est torride.

Célébrités

Certains vers de Rien ont gagné la postérité par leurs aptitudes diverses. La plus célèbre reste la dame de ver qui fut longtemps vedette de spots publicitaires pour des appareils ménagers nettoyants et pour Omo la lessive gaie et enjouée. Elle est désormais mondialement connue de son nom d’artiste, la ver Denis.

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Une nouvelle Bd dans l’AGRARIEN (Aire GRAphique du RIEN)

L’univers de la bande dessinée du Rien va très prochainement s’enrichir d’un nouveau titre. Emballée sous vide, une nouvelle collection va voir le jour, et même la nuit, aux côtés du sympathique Rientintin dont les rebondissantes aventures illustrent nos lectures depuis des temps immémoriaux. Rientintin qui de l’île Néant à Rien en stock, des Bijoux de la Nadafiore jusqu’à Objectif Limbes et On a marché sur les limbes a rythmé l’imagination des lecteurs de moins 7 à plus 777 ans, recevra dès la rentrée prochaine le renfort d’un personnage qui fera date chez les héros du 9ème art et dans le 9ème arrondissement de l’Hérault (Grabels 34790), j’ai nommé Reboulé Bill !

Aux commandes de cette prometteuse série, nous découvrons une dessinatrice et scénariste qui par modestie publie sous le pseudonyme de Souris mais dont on sait qu’elle est la sœur de J. Letallec, notre correspondante cinéphile de Benodet prés Fouesnant-la-Forêt, celle-la même qui traduira en breton finistérien et en patois lozérien les albums à venir. Son expérience de la marine à voile lui sera précieuse car chacun sait que prendre l’albôme sur le crâne est hautement désagréable et nécessite un coup de baume.

Prêts pour de nouvelles aventures ? Alors embarquez avec la Souris qui hisse sa toile, vire au pinceau et grimpe sur son haut-banc pour baptiser Reboulé Bill au Pommeau et à l’Arviorig.

A paraître :

Reboulé Bill prête zèle au jet d’obole ioubouche

Reboulé Bill guette le virus ouhin-dose

Reboulé Bill contre Tarace Reboulba

Reboulé Bill et le limule du pape

Chaque album : 62 pages en couleurs – Dessin et scénario : Souris – Editions Casterien

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Crypto-zoologie du RIEN : les premiers hommes

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le RIEN recèle de nombreuses traces de la présence de l’Homme en son sein. D’une étude menée en France, il apparaît que cette présence est avérée en deux lieux, Lozère et Finistère, où vivaient LozéRIENs et FinistéRIENs. Au passage, il est important de noter que les habitants du Cher (Berrichons) ou du Gers (Gersois ou Gersures) n’ont pas ce petit rien qui fait la différence.

Les premiers humains à Querrien

Cette existence d’hommes de Rien a été découverte dans deux localités. A Erthal en Lozère, d’où vient l’appellation d’homme du néant d’Erthal, et à Querrien, commune du Finistère dont les hominidés fossiles ont été nommés les Moinquerriens car ils n’avaient rien de plus que les autres. Qu’ils soient du néant d’Erthal ou Moinquerriens, ces premiers humains du rien ont laissé peu de traces de leur civilisation. On sait d’eux qu’à l’instar des autres peuplades préhistoriques, ils étaient bons tailleurs de pierres. Mais plutôt que le silex, ils taillaient surtout les galets connus aujourd’hui comme galets-riens. Ces galets étaient façonnés au rythme cadencé des tambours, de façon à obtenir un disque très plat et très fin sur lequel la nourriture était cuite et dégustée. Les traditions et folklores locaux ont conservé cette habitude à travers la galette bretonne à l’intérieur de laquelle on peut mettre rien ou plein de choses, et la tortilla de Lozère qui est le plus souvent fourrée d’aligot.

Us et coutumes

Si les habitudes alimentaires des hommes du Rien nous sont connues, on sait peu de choses sur leurs autres us car ils avaient la fâcheuse habitude de leur mettre la tête dans le sable. De ces autres us, qui ouie ça s’émeut, car quand il vous regarde droit dans les yeux, l’us tend cil. Ce qui est certain, c’est que les hommes du Rien avaient également pour habitude d’aseptiser leurs coutumes en les faisant bouillir, l’us cuit n’étant pas vecteur de maladies à la différence de l’us tout cru, ce qui est preuve d’un grand souci d’hygiène.

Hommes d’une grande foi, il semble que les primo-peuples du Rien aient été adorateurs des épices, ce qui peut s’expliquer par la fadeur de l’existence dans le néant. Robin d’Epice, pierre de voûte du panthéon du Rien, était un dieu à la foi salé et piquant, particularités mythologiques qui se sont transmises à des peuplades plus récentes comme les Celtes de Guérande, les Poivres d’Arvor, les Beurs de Missel (Maures convertis au catholicisme romain à partir de 731 ap JC) et les pies menthées du Yucatan.

Du point de vue scientifique, les hommes du néant d’Erthal el les Moinquerriens maniaient avec virtuosité les mathématiques. Ils sont les inventeurs du logarithme népérien qui s’énonce ainsi : un rien vaut mieux que deux tu l’auras donc tu népérien pour attendre. Mais la caractéristique principale de ces populations est très certainement l’accueil enthousiaste qu’ils ont continuellement prodigué sur leurs territoires, à toutes les disparitions des autres dimensions humaines. Où qu’on se trouve et quoi qu’on cherche, on n’est jamais perdu dans le Rien car tout s’y retrouve. Les hommes du Rien ont ainsi donné asile au temps perdu, aux Paradis perdus qu’ils soient artificiels ou non, au Monde Perdu, aux espèces disparues, aux cités perdues, aux causes perdues, aux réputations perdues, aux jeunesses perdues, aux virginités perdues, aux objets perdus qui ne sont que l’envers du décor des objets trouvés, au diable qui est l’enfer du décor, aux corps perdus, aux occasions perdues, aux rendez-vous manqués, aux peines perdues, au pain perdu, aux balles perdues et à leurs trous de balle, à Peter Pan et aux enfants perdus, au onzième larron perdu alors que les dix autres ont été retrouvés, aux bermudas triangulaires, aux pas perdus et à leurs salles, aux aventuriers de l’arche perdue, au tout est perdu fors l’honneur et au révérend père Du, légat de Pedro de Luna pape sous le nom de Benoît XIII. Grâce aux hommes du néant d’Erthal et aux Moinquerrien, tout ceci n’est pas perdu pour tout le monde et gageons que cela perdure encore.

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Les conséquences crypto-zoologiques du RIEN du mois d’août.

Nous le savons déjà depuis longtemps, il ne se passe jamais RIEN au mois d’août.

C’est pourquoi toutes les hordes journalistiques, l’armée des gratte-papier, la procession des cameramen, les nuages de reporters et le troupeau des interviewers migrent rituellement comme un défilé de robots, pas toujours beaux d’ailleurs, vers le Loch Ness, comme les lemmings courent de temps en temps à leur perte pour limiter et sauvegarder leur population. Malheureusement, le mimétisme des journalistes ne va pas jusqu’à singer l’action ultime des lemmings en se jetant à l’eau. Non, ils se regroupent en grappes grasses et adipeuses sur les rives du loch et attendent l’apparition du “monstre” pour ensuite rédiger d’édifiantes chroniques ou des édits de fiente sur le dos de la malheureuse créature dont le repos estival est ainsi bien mis à mal, quand bien même ce serait une femelle. Ainsi va la vie du journaliste, n’ayant RIEN sur quoi il puisse pisser une copie, il jette son dévolu sur un animal sans défense.

Car si on est bien certain d’une chose, c’est que ce n’est ni un éléphant ni même un sanglier. Pour pallier temporairement à ce triste état de fait, en accord avec le syndicat d’initiative d’Uquhart Castle et des autorités municipales d’Inverness, avec l’assentiment du Parlement de petit poids Ecossais, et grâce à un visa délivré par l’Etat Souverain du Gévaudan, Nessie sera accueillie en villégiature au lac de Charpal (Gévaudan central) du 26 juillet 2003 au 6 septembre, date de la rentrée des glaces en Ecosse, car au-delà il fait trop froid pour manger des sorbets.

Par voie de conséquence, la pêche au gros sera interdite entre les dates susdites à Charpal. La pêche aux maigres est maintenue s’ils sont à la maille. Toute prise d’individu type plésiosaure, otarie à long coup, loutre géante, triton mutant ou de tout amphibien en général à l’apparence anormale, c’est à dire d’une taille supérieure à 7,25 mètres, devra impérativement être signalée à l’office HLM (Halieutique Lozérienne Moderne) d’Arzenc de Randon. Les contrevenants seront sévèrement réprimandés et les revenants tout court ne devront pas en profiter pour faire peur à tout le monde. Les revenants sarrasins qui voudraient revenir d’entre les Maures seront aussitôt chartérisés. D’ailleurs, une garde spéciale de volontaires mise sur pied par le Scottish National Party surveillera de jour comme de nuit les abords du lac pour prévenir tout incident.

Il va sans dire que la discrétion de tous est impérative, afin de ne pas voir débarquer en Gévaudan les colonnes infernales et dépitées des journaleux grognards honteux et confus, jurant, mais un peu tard, qu’on ne les y prendrait plus. En remerciement, l’Ecosse livrera au Gévaudan 50 foudres de scotch whiskey Loch Lomond pur malt de 20 ans d’âge. Enfin, pour sceller l’amitié de l’Ecosse et des causses, une grande fête gaélique aura lieu le 5 septembre, veille du départ de Nessie et jour commémoratif de Rob Roy et William Wallace, héros de l’indépendance écossaise et qui avaient un temps trouvé refuge l’un à Nasbinals (48260), l’autre à Hure la Parade (48150).
In memoriam.

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Bonnet d’iguane pour enquête mal menée !

Ou l’innocence du zugovilla en matière de pneumopathie

Dans cet article, il est fait allusion à un zugovilla. De quoi s’agit-il réellement ? Afin de ne pas faire une fausse interprétation, j’ai écouté de mes yeux attentifs et toutes oreilles tendues dans l’espoir de lire des précisions sur cet étrange concept, mais la lumière n’est pas descendue au fur et à mesure de ma lecture et RIEN n’est venu éclairer ma lanterne. Après consultation des Larousse, Robert et consorts sur la définition du zugovilla et par extension de zugo et villa, un malaise a surgit devant ces deux mots, anodins pris séparément, inquiétants lorsqu’on les accole, et sur les significations que pourrait prendre ce singulier attelage aux sens pluriels, peut être même au sens interdit.

Au sens propre, serait-ce une sale affaire ? Au sens figuré, se paierait-on nos têtes ? Merci donc aux évocateurs de cette théorie de nous en dire plus sur ce que des esprits yanquis (esprits pas malins) annoncent déjà comme le spectre du crétinisme des Rocheuses, version étasunienne du crétinisme des Alpes.

Qu’on ne s’y trompe pas ! l’illustration malhabile, née de la main tremblante pour cause de foulure de petit doigt qui a donné lieu à 6 semaines d’arrêt de travail, d’une souris bretonne mais connue, et communiqué par Emile Glaboriaux, flotteur Palavasien de son état; nous présente en réalité un iguane, animal à sang froid et à sens unique de la famille des iguanidés, reptile saurien herbivore de l’Amérique tropicale, atteignant 1,60m de long dont 1,20m pour la queue, portant crête dorsale d’écailles pointues et à la chair estimée. Iguane est un mot d’origine amérindienne, arawak, terme lui même issu des temps préhistoriques et de l’iguanodon, ancêtre de l’iguane, reptile dinosaurien herbivore du crétacé de l’hémisphère Nord, de la sous-classe des ornithischiens, long de 10m, à la démarche bipède ou quadrupède, chaloupée ou canotière. Les derniers iguanodons à démarche quadrupède et canotière ont disparu de leur ultime refuge en Chine dans les années 1900 mais la postérité leur a été offerte par le documentaire « La canotière du Yang Tsé ». A l’aide de cet iguane de 1,60m dont 1,20m pour la queue, on nous joue sur un clavier malsain une partition acide pour piano aqueux tout droit sortie des thèses néo-darwinistes. Je n’ai ni le néo, ni le nez bas. J’ai le nez bien droit et il me permet de humer une conversation qui ne demande qu’à basculer dans la désinformation.

Le zugovilla, je sais ce que c’est, c’est moi qui ai inventé ce superbe néologisme. En vérité je vous l’écris, le zugovilla, apôtre des pitres et rédacteur d’épîtres, n’a rien d’un neurone altéré ou d’un agent pathogène infectieux. Afin de ne pas blesser sa modestie, dussé-je en souffrir, mon propos n’est pas de dire ce qu’est le zugovilla mais de clamer ce qu’il n’est pas. Décrire le zugovilla comme un bacille malfaisant, c’est être gonflé comme une chambre à air et faire pneu de cas de l’objectivité qui doit commander à toute information. Et comme le disait un célèbre airpétologue à capacité venimeuse, l’air de chambre, c’est comme l’eau de Quézac, à consommer sans modération, on finit par être ballonné. La grenouille néophyte et pneumopathe, celle du bœuf gonflée par Lafontaine, en creva. Quant à Emile Glaboriaux, crétin du Pic St Loup, il mérite bien son bonnet d’iguane.

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Amours géographiques

Chères et chers compatriotes, depuis quelque temps, je vous sens plus ou moins inquiets et préoccupés par une atmosphère nationale et internationale pesante. Je m’’en vais donc essayer de mettre un brin d’’humour gai dans cette humeur morose.

Vous connaissez déjà peut être cette quête géographique et sentimentale de l’’amour dans notre douce France.
Il s’agit tout d’’abord de rencontrer une dame et de s’’en faire une Allier. Selon vos goûts, vous la préfèrerez Seine et bien en Cher, certains diront même Gironde. Bref, un beau petit Lot en Somme.
On débute la romance en lui déclamant quelques Aude poétiques, on savoure le sourire qui Orne son visage et lorsqu’’on sent que l’’Eure est venue, on commence par lui caresser doucement le Haut-Rhin, et en parcourant les Landes de son dos on descend lentement vers le Bas-Rhin.
De Puy-de-Dôme en dôme, on contourne l’’Aisne pour entrer dans la Creuse. Là, ça se Corse un peu, mais on arrive ensuite sur quelque chose de bien Doubs. Il faut alors prendre le temps, écouter Savoie frémir et qu’’enfin Essonne le glas de ses résistances.
Sans perdre le Nord, pour gagner ce Paris, on attend que ça Vienne. A condition de ne pas se débrouiller comme Ain Manche, après être entré en Gard on peut y rester jusqu’à l’’Aube, profitant de ce galbe qu’’elle Aveyron. Il ne s’’agit surtout Pas-de-Calais et de ne pas s’’endormir comme un Loire ce qui la ferait pleurer comme Mayenne, mais au contraire être son Hérault et la faire rugir comme une l’’Yonne.

Vous constaterez avec moi, que ce parcours initiatique se fait au détriment de plusieurs départements, et de celui qui nous est si cher, la Lozère. Comment remédier à cela, de quelle façon trouver une alternative locale ? J’’ai tourné et retourné la chose en tous sens, la Lozère me reste sur les bras me laissant dans l’’embarras. Alors je n’aurai qu’’un conseil, faites comme nos ancêtres du temps jadis, et partez chasser la Belle du Gévaudan !

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L’R de RIEN

– Bouse endormie! lui cria le Président en colère, tu ne manques pas d’air de dormir là et d’anéantir par la même mon association! Tu ne respectes donc aucune l’Oie?

 I beg your pardon? (car l’R était anglophile, il aimait l’R des thés, et ce même à l’heure d’hiver).

 ne prend pas cet air étonné, pauvre hère!

 que me criez-vous dessus, Président, je vais me casser la jambe oblique et ainsi resterai-je en paix (et oui, cassez la jambe oblique de l’R, et vous obtenez un P).
A ces mots, le Président prit peur, imaginant un R à la jambe cassée, tant il est vrai que le fond de l’R effraie, et qui entraînerait son association en déshérence.

 va t’aérer mon cher R, la chair de ma chair dit le président, va donc prendre un bon bol d’air dehors !


L’R, mine reconfite, alla donc prendre l’air sur la terrasse, s’installa sur une chaise longue noire zébrée de blanc ou l’inverse, c’est comme le pyjama des zèbres, on ne sait jamais s’ils l’ont mis à l’envers ou à l’endroit, dessinant ainsi la bannière bretonne: hermine, bandes blanches et noires. Pendant que l’R se reposait, les membres de l’association réfléchissaient à la solution idéale pour que l’R de Rien ne joue plus avec la fille de l’air, ce qui à la longue pouvait compromettre tout le monde dans une affaire de pédophilie, car la fille de l’air est mineure, raison pour laquelle elle n’allait pas au charbon, ce qui n’en rendrait pas moins sombre la situation de chacun dans cette funeste hypothèse.
Beaucoup pensaient que le mieux était de rouler l’R autour du Ien, et de les fixer ensemble par la ceinture de sécurité comme cela est préconisé dans le rapport de la Gendarmerie Nationale rédigé par Jules-Emile Glaboriaux, Gendarme de Première Classe à Palavas-les-Flots. Certains membres alcoolophiles firent remarquer que l’absence d’R n’était pas en soi, ni en laine ni en polyester d’ailleurs, catastrophique, faisant remarquer que les vignobles de Sanc’R fournissaient d’excellents crus pour les cuites et que même sans l’R, on pouvait avoir la chanson à condition que l’R ne soit pas mal embouché car il prenait alors un goût de bouchon. On fit (confit sans «c») remarquer à ces membres prêts à écorcher nos us et nos coutumes que l’heure était grave et qu’ils ne devaient pas embrouiller les réflexions par leurs leurres de vérité, et qu’on risquait l’heurt à poursuivre dans cette voie en l’absence de tout repère.

Sortant de son repaire, l’Orier 11 parla. Chacun écouta la voix du saigneur, il s’était coupé en se rasant, émettre:

 Chers membres de Rien, membres pères, membres mères, souris, rouge, impair et passe, dit-il après une première gorgée de bière, vous n’imaginez pas combien l’R pése, croyez en mon expérience de Lozérien, et c’est quand l’R est parti qu’on s’aperçoit combien il est volatile et qu’on se demande bien comment faire pour que ce courant d’R revienne. Car il file l’air, ventre à terre comme une limace et rapide avec ça, la limace n’est jamais qu’un escargot sans domicile fixe délesté du poids de l’immobilier. L’Orier 11 conta alors l’histoire de la Lozère qui un temps perdit son R ce qui donna la Lozée, tuile schisteuse dont on couvre les toits. On dit de la Lozère qu’elle aère, slogan désuet mais vérifiable auprès de tous les offices de tourisme. Cela induit donc, non pas de la farce (en patois du Gévaudan, l’induidon de la farce est l’apprenti-cuisinier qui bourre les dindons (de farce) avant la cuisson) mais que l’air de la Lozère est bon est que celle-ci ne serait rien sans son R et qu’il ne faut surtout pas laisser ce dernier s’envoyer en l’air comme cela s’était passé jadis. Mais il ne faut pas non plus retenir l’R n’importe comment, car si on le brusque, l’R pète au logis, tel un serpent Zapi tapis dans le désert scrutant sa proie avant de s’en saisir de ses doigts crochus. On l’a compris, il faut qu’à tous moments l’R puisse circuler, l’R avance, l’R recule, montre ses biscottos et comme ça il est content et ne pense pas à fuir. Il faut entourer l’R d’une ambiance tant harmonieuse qu’harmonique. C’est pourquoi il est nécessaire à tout moment d’entonner l’R par des vocalises adaptées.

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Armes de destruction massive : l’Irak coupable !

Et voilà. Voilà la preuve tant attendue. L’incroyable, l’inimaginable, l’inconcevable était vrai. Dans leur recherche impitoyable de la vérité, les soldats de l’Alliance Anglo-américaine ont mis au jour les maléfiques desseins d’Hussein.
Dimanche matin, à l’heure de l’apéro, les français médusés sont restés cloués de longues secondes devant leur écran de télévision. Le reportage de CNN ne laissait plus le doute planer, hélas.

Tout le monde a vu ces images de l’embeded reporter de CNN en combinaison de protection chimique, le micro collé devant le masque à gaz et les carreaux embués à cause des 43° du printemps irakien, suivant, caméra au poing, la traque des valeureux boys dans l’une des résidences de Saddam Hussein. La caméra, comme happée par le cauchemar, était magnétisée par l’objet du délit.


C’est là, oui, dans ce placard à apéritif du Président Irakien coupable décidément des pires dissimulations, c’est là que le monde entier a découvert, habilement dissimulés derrière des bouteilles de Chivas et de Muscat de Lunel, un stock encore intact de petits Belin, et, plus grave encore, de sachets de Bretzel parfaitement frais.

G.W. Bush : la preuve est faite !

Le Président Bush a faillit s’étrangler avec ses cacahuètes de sécurité (de marque « Président Carter » les seules admises à la Maison Blanche) en découvrant ces images terriblement accusatrices. D’après le général commandant les forces alliées, un camion entier de Bretzel, de marque allemande, aurait été découvert dans les sous-sols de l’un des palais présidentiels, et la Maison Blanche n’a pas manqué de souligner cette collusion entre l’Irak et la vieille Europe.

« Elle n’a pas cessé, malgré nos avertissements, de fournir l’Irak en Bretzels de première qualité » s’est exclamé un conseiller. Nous ne pourrons admettre plus longtemps que le monde soit mis en danger de manière intentionnelle.
Les Bretzel de Saddam
L’Allemagne est montrée du doigt : « Il doit y avoir arrêt immédiat de ce trafic d’armes qui met en danger la vie de tous » a déclaré le porte-parole Etats-Unien. Nous allons mener une investigation avec les moyens technologiques les plus puissants que possède l’amérique pour éradiquer les Bretzel de la face du monde.


Rappelons que peu de temps après son élection, G W Bush a subi une agression de degré maximal de la part d’un Bretzel non identifié. Il a eu la vie sauve grâce à la présence d’esprit de son épouse qui faisait sa prière, et qui, se saisissant d’une Bible, lui en asséna de grands coups sur l’occiput pour lui faire reprendre sa respiration. On comprend pourquoi le Président déclara alors une guerre sans merci à tous les Bretzel, sur terre, sur mer et dans les airs.

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Le Zugovillas débusqué !

Grâce à ses sens toujours en éveil et ses réflexes de Lynx, le professeur P. H. Hugot a débusqué le Zugovillas, l’agent infectieux de la Pneumopathie Atypique Spongiforme Bovine. Bientôt un vaccin ? Il est trop tôt pour le dire aujourd’hui mais les rumeurs vont bon train dans le comité éditorial du Lancet, la prestigieuse revue spécialisée.
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La rédaction

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Pneumopathie, la science fait un grand pas en avant !

« Il y a quelques semaines, nous nous tenions, désespérés, devant le vide béant de l’inconnu. Aujourd’hui, nous avons fait un grand pas en avant. » Voilà ce qu’à déclaré aujourd’hui Ulrich Georg Oscar Philips, le porte-parole de l’Institut Pasteur lors du CIWP, le Congrès International de Washington sur la Pneumopathie.


Un neurone mutant ?

Le voile est donc enfin levé sur l’étrange affection qui a pris naissance à l’hôpital français de Hanoï, lorsqu’un agent infectieux a muté brusquement, transformant en virus tueur l’un des deux neurones d’un patient en observation pour tendances maniaco-dépressives.

GWB (le patient, dont l’anonymat est soigneusement préservé, serait de nationalité occidentale, natif d’un pays dont le nom n’a pas été dévoilé mais qui possède des frontières communes avec le Canada au Nord et le Mexique au sud), souffrait de malnutrition après étouffement par un bretzel et ne possédait plus toute sa tête, apprend-on de source bien informée. Victime d’un TOC (Trouble obsessionnel comportemental, en anglais COT Comportement Ordinaire de Taré) GWB ne cessait de répéter une phrase sans queue ni tête mêlant indistinctement des mots sans aucun rapport entre eux (armes de destruction massive, démocratie, axe du mâle, liberté…).

Maîtrisé après une longue traque

Signalé depuis plusieurs semaines, rôdeur suspect dans le quartier des hôpitaux de Hanoï, GWB a finalement été reconnu par plusieurs témoins à cause de sa mine patibulaire. Il a été immédiatement transféré aux urgences, au vu des stigmates visibles de son dérangement mental. C’est là que, pour une raison inconnue, l’un de ses neurones a muté inexplicablement et s’est transformé en un effrayant Zugovillas, identifié aussitôt par l’éminent Professeur P.H. HUGOT spécialiste des maladies dérangeantes, qui passait dans le couloir pour aller chercher un Schweppes à la cafétéria de l’hôpital.
Le Zugovillas, agent pathogène de la pneumopathie atypique spongiforme bovine (PASB)

Une après-midi gâchée !

Mordu au mollet par l’horrible bête, qui en parut aussitôt très affectée mais réussit néanmoins à s’enfuir, le Professeur P.H. HUGOT demanda aussitôt du mercurochrome à l’infirmerie et passa une après-midi gâchée par cet incident, la mine défaite, amorphe devant son bureau.

Ce n’est que cette semaine qu’il sortit de sa torpeur, lorsque l’Institut Pasteur lui passa un coup de fil pour l’inviter à un Congrès, et qu’il s’aperçut qu’il avait appuyé par chance sur le déclencheur de son appareil photo par un réflexe inattendu lors de la morsure de l’animal .
« Nous poursuivrons le Zugovillas jusque dans les toilettes ! » a-t-il déclaré, apprenant qu’à Hong-Kong l’agent infectieux avait contaminé tout un immeuble en se cachant dans les réseaux d’eaux usées.

Combattu désormais avec la plus grande détermination, le terrible Zugovillas voit ses jours désormais comptés, avec l’arrivée sur le devant de la scène de ce Professeur dont la réputation n’est plus à faire. Malheureusement l’état du patient GWB ne laisse pas d’inquiéter la communauté internationale, son second neurone étant menacé par la varicelle. Nous vous tiendrons au courant des suites de cette épidémie lors du retour de notre reporter des faubourgs de Bagdad, petite ville de Floride de 1500 habitants où il est allé prendre quelques vacances pour oublier les dures actualités.

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