Mariage homosexuel : Mgr Ricard résolument « Père No »

Le président de la conférence des évêques de France, Monseigneur Jean-Pierre Ricard dont le dernier essai philosophique a fait grand bruit [[Adam prêtre, pour quelles ouailles ? – Editions de la Procure – Paris 1902]] s’est affirmé en « désaccord total » avec le mariage homosexuel que le député-maire Noël Mamère s’apprête à célébrer le 5 juin prochain dans sa mairie de Bègles. Convenons-en, l’archevêque de Bordeaux ne manque pas d’arguments : « Si notre société donne tant d’importance au mariage d’un homme et d’une femme, (…) c’est parce que le mariage assure également le renouvellement des générations. »

Un avis d’expert

En effet, monseigneur Ricard s’y connaît en procréation. La formation des prêtres insiste en effet d’autant plus sur la sexualité humaine que ces hommes qui vont consacrer leur vie à leur dieu ne sauront jamais ce qu’est une femme, un homme marié, un couple ou même l’amour et appelleront l’acte sexuel un péché – qu’il ne faut commettre que pour procréer. Pas étonnant si leurs maîtres en théologie – eux aussi d’autres prêtres totalement abstinents – insistent sur ces pratiques qui sans cela ne pourraient paraître qu’incompréhensibles aux jeunes séminaristes. Ils se transmettent ainsi de génération en génération grâce à une abondante littérature et quelques cassettes vidéo les secrets d’alcôve de leurs concitoyens et en savent beaucoup plus là dessus que vous et moi, expertise oblige. Cette information a aussi un autre but : faire prendre conscience aux religieux catholiques qu’ils ne doivent pas être trop persuasifs – Rome a calculé qu’un pays où tous les habitants feraient vœu de chasteté risquerait de disparaître totalement en l’espace d’un siècle seulement. (Laisser quelques spécimens embrasser la religion protestante ne serait envisageable qu’en cas d’extrême urgence).

Un parcours exemplaire

Très tôt, monseigneur Ricard a franchi les 51 degrés de la conscience, notamment lorsqu’il a réalisé soudainement que tous les humains, y compris les hommes d’église, sont conçus avec péché – et cela lui a fait horreur. Ne pouvant épouser la vierge Marie – ce qui n’aurait d’ailleurs servi à rien – il décida donc de laisser à d’autres le soin de commettre les péchés nécessaires à la préservation de son espèce afin de pouvoir présenter lors du jugement dernier son âme immaculée.

Désireux de venir en aide à ses semblables, il choisit la réflexion et publia plusieurs essais philosophiques. Il fit scandale avec son pamphlet « Ni dieu ni prêtre. Si Adam avait fait vœu de chasteté. » où il aborda les questions fondamentales de la destinée humaine comme nul autre théologien avant lui, remarquant avec l’acuité de son esprit acéré [[Le paradoxe d’Adam – ibid – Condom, 1924]] que si le premier homme avait fait abstinence, il n’y aurait eu aucun humain pour peupler la terre, et donc ni Christ, ni à fortiori d’église catholique. Il combattit également ardemment les thèses des athées qui prétendaient que le dieu des chrétiens avait fait une drôle de blague aux pauvres humains après le péché originel, les enjoignant d’un côté à peupler la terre – « Croissez et multipliez » – et d’un autre côté leur faisant commettre ainsi éternellement le péché de chair – ce qui aurait été probablement une astuce pour éviter de surpeupler le paradis.

Monseigneur Ricard, qui vise Rome, serait en train de préparer un nouvel ouvrage, qui fera date, La vie sexuelle de la femme mariée soulevant le délicat problème théologique de savoir si, lors de la procréation au sein d’un deuxième mariage, le péché de chair n’est pas purement et simplement doublé.

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Le Prince noir de retour en Gévaudan?

Pour quoi faire, on n’en sait trop rien. Le Windsor vient il faire du windsurf sur le lac de Saint-Andéol?? Il se murmure de-ci de-là qu’il viendrait assister à la transhumance du 23 mai, entre Aubrac et le col de Bonnecombe, au pied du signal de Mailhebiau. Mais comme en matière de discrétion, le prince de Galles n’a pas d’égal, chacun peut donner libre cours à ses supputations. Il a même été entendu que le prince Charles serait accompagné du nouveau lord du royaume, Mick Jagger, qui voudrait connaître la tome de Laguiole, lui qui a passé sa vie sous le signe du rock fort. Sans doute iront ils voir la cascade à proximité dont la légende dit que Déroc enrôle. Ce qui est certain c’est que les vaches, déjà allaitantes seront haletantes en regardant l’entrain du prince passer.

Historiquement parlant, un prince de Galles a déjà séjourné en Gévaudan. Il s’agit d’Édouard de Woodstock, fils du roi Édouard III d’Angleterre, à la tête de l’Aquitaine dès 1355 et connu sous le doux sobriquet de « Prince Noir » Ce sont les troupes de ce sombre personnage que Bertrand Du Guesclin a reconduit aux portes du comté, participant ainsi du déclin de l’influence anglaise en France. D’ailleurs Woodstock s’éteignit comme une chandelle dans le vent en 1371, et le ton jaune, couleur de deuil au pays de Galles, fut porté par tous. Il fût enterré au pied d’un arbre nain pas plus haut qu’un quart d’if. Après ces heurts cymro-gabales[[en gaélique, Pays de Galles se dit Cymru, les habitants sont les Cimmériens. D’ou la parenté, indécelable à l’œil nu entre le prince de Galles et Conan le Barbare dit également Conan le cimmérien.
« Sache, O Prince, qu’entre les années où les océans engloutirent Atlantis et ses cités d’argent, et l’avènement des fils d’Aryas, il y eut une époque dont nulle imagination n’a jamais rêvé, où des empires étincelants recouvraient la surface du monde à l’instar de voiles bleus sous les étoiles. Alors vint Conan le Cimmérien, à la crinière d’ébène, au regard sombre, l’épée au poing, un voleur, un errant, un tueur, aux mélancolies et aux joies gigantesques, qui foula aux pieds les trônes sertis de joyaux de la terre entière. » Robert Ervin Howard.]], le puissant Comte du Gévaudan de l’époque, Astorg de Peyre de Thoiras décréta quelques précautions à suivre lors du séjour des Gallois en Gévaudan. L’édit dit (1961 1997) notamment que s’il faut faire bon accueil aux Gallois de bon aloi, ceux-ci ayant la dalle en pente, il est recommandé de tenir les Galles au pain et à l’eau.

On le voit, les hypothèses sur les motivations de la venue du prince Charles sont nombreuses, diverses et variées. Dans les milieux halieutiques il se dit que le prince de Galles voudrait tremper sa gaule dans notre milieu aquatique dont les eaux vives offrent de nombreux parcours sportifs. A moins qu’il ne désire offrir à ses papilles un régal de morilles dont c’est la saison et on sait que pour le Galles, le goût est une institution.

Au final, dans l’attente d’informations sérieuses, le prince de Galles est rien, même s’il mène bien sa barque, qu’un sujet de galéjades. Mais si sa venue venait à être confirmée, on ne saurait trop le prévenir que lorsque les vaches transhument, elles traînent dans leurs sillages des compagnies d’insectes piquants. Si des sympathiques ruminants les pis curent les carences lactées des grands et des petits, les piqûres des mouches suiveuses incommodent grandement les victimes. Et au mois de mai, lorsque sifflent gai rossignol et merle moqueur, c’est la période de prédilection de l’espèce la plus farouche, le taon des cerises.

Alors votre altesse, prenez garde car il est bien lourd le taon des cerises, et s’il venait à piquer la partie la plus étendue de votre individu, à savoir vos royales oreilles, nul doute que de vos feuilles tomberaient des gouttes de sang, et vous garderiez une plaie ouverte sur laquelle il ne faudrait pas que la gale y pète.

Lozérix – Lueur gallogène et prince sans rire.

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Rolls-Royce, les 100 ans d’une reine

La Rolls : à l’origine un concept résolument populiste

Qui le savait ? personne ! Et pourtant c’est vrai, l’idée géniale de Frederick Henry Royce et Charles Stewart Rolls était de mettre à la portée de tous la nouvelle voiture du peuple. C’était – avec 45 ans d’avance – le concept révolutionnaire de Volkswagen qu’avaient inventé les deux compères !

Evidemment lorsqu’on connaît le prix d’une Rolls cela semble invraisemblable. Comment en effet arriver à mettre à la portée de tous une voiture aussi luxueuse ? A vrai dire, cet objectif louable ne fut jamais atteint. Perfectionniste jusqu’au bout des ongles – toujours impeccablement soignés – Sir Henry Royce tomba dans son propre piège : il voulait en effet que sa voiture soit non seulement populaire mais avant tout pratique et sans complication. Et pour lui, cela n’était possible qu’au moyen d’une qualité irréprochable : pour être vraiment pratique, une Rolls ne devait jamais tomber en panne.

Le temps, c’est de l’argent

Hélas, pour faire de la qualité il fallait du temps, c’est-à-dire de l’argent, beaucoup d’argent ! Les deux ingénieurs s’en rendirent compte dès le premier prototype construit : pour acheter leur rutilante voiture il fallait débourser quarante années de salaire, on était donc loin du concept populaire ! Pas découragés pour un sou, Rolls et Royce se remirent au travail avec ce nouvel objectif : réduire le coût sans sacrifier la qualité. Au bout de quatre années d’un dur labeur dont ils ne furent pas avares, ils en vinrent à cette formidable conclusion : plutôt que de faire la voiture du pauvre, ils allaient lancer la voiture du riche !

L’argent, c’est bon pour les affaires

Cette solution s’avéra être la bonne. On pouvait cultiver alors sans limite la perfection mécanique, et la clientèle toute trouvée – altesses, maharajahs, hommes d’affaires richissimes, présentateurs de télévision, sportifs célèbres… – rentabilisait l’affaire facilement : plus c’était cher, plus elle aimait.

Après une rapide enquête Rolls et Royce découvrirent la formule magique, la règle des trois unités. Pour vendre aux riches comme aimait à l’expliquer l’ami Rolls, il faut mettre trois choses en avant : Premièrement le prix, deuxièmement le prix et troisièmement le prix.

Le bureau de marketing enveloppa tout cela dans une stratégie de communication remarquable : une Rolls c’était :

 La qualité grâce à des matériaux de choix : ors fins, boiseries rares, métaux et pierres précieuses

 La qualité grâce à un prix élevé qui garantirait que seules les grandes fortunes pourraient accéder à ce luxe raffiné et se distinguer du bas peuple

 La qualité grâce au design. (L’attrait des riches pour le conservatisme, la tradition et le mauvais goût était facile à satisfaire).

L’argent fantôme

Dès la première Rolls, ce fut une réussite : les ingénieux constructeurs avaient mis dans le mille – et même dans le million – avec la Silver Ghost – en français l’argent fantôme – qu’il vendirent aussitôt en occident, en orient et en riant.

La première Rolls

Pour séduire les maharajahs, on fit même appel à un décorateur de renom qui créa tout exprès le modèle Sissi Impératrice , lequel fit aussitôt une magnifique carrière en Inde.

La SilverGhost du Maharajah de Bopal

Le design au mérite ou l’apprentissage de toute une vie

Chez Rolls et Royce, le concept de la qualité avant tout signifiait pour le bureau d’études d’utiliser les plus grandes compétences, et chacun devait ainsi faire ses preuves durant de longues années. Aujourd’hui encore, cette tradition est totalement respectée : dès 15 ans les apprentis designers apprennent à trier les gommes par catégories et par couleurs, puis à vider les épluchures de crayon et à souffler sur les calques pour en ôter la poussière de graphite. A 30 ans ils ont définitivement acquis la maturité nécessaire pour le rangement des calques et le nettoyage des équerres. Vers 50 ans, les plus méritants acquièrent le privilège de conserver leur double-décimètre calibré à leur domicile (uniquement pendant la semaine, bien sûr).

Ainsi progressent en compétence, expérience et exigence les dessinateurs de chez Rolls Royce, dont la moyenne d’âge est de 75 ans. Ils deviennent alors Grands Maîtres Concepteurs à partir de 95 ans, et le meilleur d’entre eux deviendra Chef de bureau de conception, consécration ultime pour le plus fidèle d’entre les fidèles : c’est lui qui va dessiner les nouveaux modèles.

En 1890, une ligne révolutionnaire !

Un coup de patte que beaucoup envient chez les concurrents

Le résultat est visible, il n’est nul besoin d’être un expert pour admirer les lignes des modèles du nouveau siècle. C’est là l’œuvre de Robert J Klampain, arrivé récemment à la tête du Bureau de conception des lignes contemporaines . Entré très tard chez Rolls, Klampain a mérité cet hommage après plus de 60 ans de dur labeur au sein de marques prestigieuses.

Le modèle 2002

Dans sa longue carrière professionnelle Bob a été en effet un remarquable concepteur. Dessinateur émérite des chars Panther, il passa de longues années au Pentagone, puis il entra chez John Deere, numéro 1 des tracteurs dans le monde. Après des années de célébrité au sein de tous les bureaux d’études il entra chez Caterpillar où il fut à l’origine du concept de Bulldozer.

Il allait prendre une retraite bien méritée lorsqu’il fut pressenti par le Concept-office, un bureau d’études indépendant qui dessinait alors les manivelles de Rolls-Royce. Très vite Klampain sut inspirer de nouvelles lignes et, remarqué par la firme, il entra au saint des saints. Là il sut s’imposer en douceur et gravit les échelons au plus haut niveau.

Actuellement agé de 104 ans, Bob a connu la consécration suprême en traçant d’un geste vigoureux les bienheureuses lignes du nouveau modèle 2004. Bob Klampain ne sera plus jamais oublié. Nous le souhaitons tous : longue vie à Bob !

La grâce en 2004

Pour en savoir plus sur Rolls-Royce, visitez leur site d’où sont extraites ces magnifiques photos (cliquez sur le lien).

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Dasani, l’eau du robinet version Coca Cola

La firme réfute cependant l’accusation d’escroquerie : elle assure que son eau subit des transformations très complexes, est filtrée de nombreuses fois pour être rendue parfaitement pure, puis reçoit de nouveaux sels minéraux pour améliorer sa saveur. De la sorte, Dasani «convient spécialement au palais et au style de vie des Britanniques» et «associe un goût pur et délicat avec un emballage souple et élégant de façon à vous permettre de toujours vous sentir bien».


3166 fois meilleure ? En tous cas 3166 fois plus chère !

Les goûteurs, mobilisés par plusieurs journaux du royaume, n’ont cependant pas réussi à faire la distinction avec l’eau du robinet. La principale différence tiendrait essentiellement à son prix : le demi-litre facturé 0,03 penny (0,042 euro) par Thames River (qui fournit l’eau à Coca Cola GB) revient à 93 pence (environ 1,40 euro) dans sa bouteille bleue.

Mais pas vraiment pure ?

Tenant comme la prunelle de ses yeux à la pureté de son eau, Coca Cola a annoncé le rappel le 19 mars dernier de quelque 500.000 bouteilles de Dasani en Grande-Bretagne, des tests ayant montré qu’elle contenait des quantités de bromates, composés potentiellement nocifs, dépassant les normes sanitaires.

Un porte-parole de Coca-Cola a toutefois rassuré les actionnaires en déclarant que le groupe avait une « entière confiance » dans la marque (mais il n’a pas parlé des consommateurs). [[Dasani est la deuxième marque d’eau la plus vendue aux Etats-Unis]].

Les bromates, ça a quel goût ? C’est peut-être meilleur que le Coke ?

Malheureusement, il sera impossible de savoir si l’eau au bromate surpasse le Coca Cola. Le groupe américain a décidé en effet de repousser les commercialisations prévues de la Dasani en France et en Allemagne en avril et mai.

Il paraît que Condoleeza Rice, conseillère du président G.W. Bush, a été informée qu’un dictateur inconnu asservit et maltraite le peuple tchétchène, et que des terroristes dissimuleraient des armes de destruction massive au fond du Lac Baïkal. Affaire à suivre, donc…

Pour en savoir plus

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Où en sont les français avec le temps qu’il fait ? Un sondage météorologique

Commanditée par Météo France, l’enquête intitulée « Le mal-être météorologique des français » vient d’être publiée conjointement cette semaine dans les hebdomadaires La Virgule et Le Tortillard. Résultat d’une large analyse après le sondage du 30 février dernier, cette étude révèle un profond malaise : entre les français et leur météo il y a divorce pour faute. Mais qui gardera les enfants ?

Les français ont mal à leur météo

Avec la succession d’alertes récentes, que constate-t-on ? Tout simplement que la météo est la mal aimée des français. Quoi d’étonnant lorsqu’on parcourt l’enquête de l’Institut de sondage ISGOURENT [[Institut de Sondage Global pour l’Observation Universelle des Résultats d’Etudes et de Nouvelles Traçabilités]], où l’on découvre sans surprise qu’une immense majorité de nos concitoyens préfère le soleil, une température modérée et le moins de pluies possible. La neige en montagne est appréciée pendant l’hiver – quoiqu’en général les skieurs préfèreraient qu’elle tombe entre 17 h et 9h du matin, lorsque les pistes sont fermées – et la chaleur et le soleil sont les bienvenues en été sur les côtes.

Malheureusement, Météo France ne se borne à communiquer que sur des alertes, dont pourtant personne ne veut plus entendre parler. « Ras le bol des inondations » pouvait-on lire sur de nombreuses banderolles du cortège (Beaucoup de personnes selon les organisateurs, Pas tant que ça selon la police) qui a défilé dans la rue du Cherche Midi à l’appel de la CGT (Confédération Générale du Temps).

Une lecture attentive des résultats de l’enquête en étonnera plus d’un. D’une manière générale les français n’aiment pas le mauvais temps, hormis les paysans qui souhaitent une pluie régulière mais pas trop abondante, et qui ont absolument horreur des gelées de printemps. De même les inondations et les tempêtes qu’affectionne Météo France sont totalement à proscrire, et la dernière canicule n’a rencontré que des opposants en dehors de quelques directeurs d’entreprises de pompes funèbres.

Le sondage

Selon le principe de l’échantillon représentatif, l’enquêteur a présenté un choix de questions à un échantillon réduit au minimum pour que le sondage soit plus rapide [[La concierge du bas de l’immeuble, le marchand des 4 saisons, un SDF rencontré dans la rue et la secrétaire de mairie]]. Puis, après être allé boire son ballon de rouge, il s’est mis au travail. Ses conclusions sont sans appel : il faut changer de temps.

Question Oui Non Parfois Ne sait pas
Aimez vous la pluie ? 10 % 80 % 50% 32 %
Que pensez-vous des inondations ? 1 % 95 % 4 %
Pourquoi Météo France ne fait rien ? 100 %
A quoi servent les impôts ? 100 %
Mr Alain Juppé, que savez-vous ? 100 % 100 %
Y aura-t-il de la neige à Noël ? 1 % 1 % A pâques ?
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Alerte aux alertes Météo

Du point de vue météorologie, l’histoire est sans conteste riche en enseignements. Lorsqu’on constate qu’au XIXe siècle il n’y a pas eu une seule alerte météo, non plus que dans aucun des siècles précédents, que chez les grecs et les romains c’était Zeus qui pilotait la centrale éclair-ctrique, et qu’avant Zeus, l’alerte météo la plus récente fut celle du déluge qui remonte à 4000 ans, on est en droit de se poser certaines questions : Que se passe-t-il ? La terre se détraque-t-elle ?

Déjà, du temps de madame de Sévigné…

L’auteur des célèbres lettres l’avait remarqué et se posait les bonnes questions : Est-ce que les expérimentations de l’armée avec ses canons à longue portée n’étaient pas en train de modifier le temps ? Car elle se rendait bien compte que quelque chose avait changé : il faisait plus chaud, plus pluvieux, plus elle-ne-savait-quoi mais en tous cas ce n’était plus comme avant. Le temps changeait, elle en était persuadée.

C’est encore plus vrai aujourd’hui avec toutes les expérimentations menées par les hommes. Il y a de quoi se faire du mouron ! Rappelez-vous Adam et Eve : ayant croqué la pomme de l’arbre de la Connaissance, ils se virent aussitôt chassés de l’Eden et dieu a dû dare-dare rameuter une armée de pelles mécaniques et des tonnes de désherbants pour construire le nouveau logis des premiers hommes et femmes : la Terre [[ou pour dézinguer le paradis terrestre et le remplacer par les routes, les réverbères et les gratte-ciel que nous connaissons]]. De là à ce que ça ait détraqué le temps de manière irrémédiable, il n’y a pas l’ombre d’un doute. Le temps change, c’est sûr, il faut s’en méfier.

La nouveauté depuis Adam et Eve est qu’à la télé on nous en avertit [[A propos, était-ce vraiment le paradis terrestre s’il n’y avait même pas la télévision ?]]. Quoique… pas toujours, et c’est le plus inquiétant. Tenez, pas plus tard que ce matin, par une belle journée ensoleillée et sans vent, une tuile s’est décrochée du toit de mon voisin et a volé en éclats sur le trottoir en bas de chez lui, manquant de peu de castrer son gros chat angora qui n’a eu la vie sauve que parce qu’une chatte sur un toit brûlant l’a fait se déplacer de quelques centimètres et éviter la tuile assassine. Même mon voisin n’en est pas revenu. Depuis son toit où il était monté pour réparer une gouttière il m’a affirmé que la tuile lui avait soudain échappé des mains pour aller se jeter dans le vide. Inexplicablement. Et aucun de nous deux n’avait eu vent d’une alerte quelconque depuis 48 h.

Si les tuiles se mettent à voler toutes seules, où va le monde, je vous le demande ?

Un mécontentement général agite la population

Alerte jaune, alerte orange, alerte rouge… Depuis les tempêtes de 1999 ça n’arrête plus, alors qu’un sondage Ifop révèle que 80% des français souhaitent du beau temps, et 20% seulement (pour la plupart des agriculteurs) du mauvais. Mais on dirait que les autorités n’écoutent rien et n’agissent pas.

Que faire ? Manifester ? Aucun syndicat ne prend les choses en main, aucun parti politique ne s’intéresse au temps, et même Le Pen n’en parle pas, c’est tout dire ! Alors, faudra-t-il se mettre en colère ? Voire même menacer les autorités d’une grève générale aux moindres tentatives de Météo France de colorer la carte ? Eh bien s’il le faut, oui, nous irons jusque là ! Mais entre temps, que faire ?

Nous avons consulté ardemment le professeur Schmurz, expert en météorologie à TF1, et ce qu’il nous a dit pourra en rassurer certains. Car quand Météo France se trompe et qu’une question nous brûle les lèvres : « Mais que fait la police ? », tandis qu’on attend vainement que Sarkosy délègue un ou deux policiers à la sécurité civile du temps, il paraît qu’on peut quand même faire quelque chose avant que les rivières ne sortent de leur lit, ce qui n’est normalement pas dans leurs habitudes [[D’où l’expression : Dormir comme la Loire]]. Voyons comment, et tout de suite.

Il se met à pleuvoir : la conduite à tenir

Pluies éparses, pluies soutenues, orages ont la même chose en commun : incroyable mais vrai, sans tuyau d’arrosage ni pompiers à l’horizon, de l’eau tombe du ciel. On se croirait dans « l’Arroseur arrosé » des frères Lumière, sauf qu’il n’y a pas de projecteur qui tourne, et que cette fois, l’eau mouille, comme sous la douche. Eh bien, non, il ne s’agit pas de cinéma 3D avec effets mouillants, ça s’appelle la pluie. Il paraîtrait que ces fameux nuages qui volètent dans le ciel sont capables de ça : mouiller nos têtes. Un seul remède, le vieil accessoire de nos grands-mères en forme de petit parasol qu’on ouvre et qu’on brandit au dessus de sa tête : le parapluie. L’eau s’y écrase et coule à terre, sans nous atteindre.

Lorsqu’il fait plus froid, cette eau est susceptible de geler, et au lieu de gouttes il tombe du ciel de nombreux petits glaçons comme si le poissonnier avait été soudainement victime d’un attentat. Ne craignez rien, il ne tombe jamais de soles au sol, des tourteaux même très tôt ou des coquilles St Jacques à Pâques. Seulement ce qu’on appelle de la grêle et qui se répand sur le sol en une couche bientôt blanchâtre.

Faites attention : si cette grêle vous paraît très légère, semblant voleter au gré du vent au point de se déposer sur les toits, les rebords de fenêtres et former une épaisse couche sur le sol, ce n’est plus de grêle dont il s’agit mais de neige, ce qui tombe ce sont des flocons. Je sais : tout ceci est très inattendu, comme si ce que dans les films on appelle la Nature avait sa propre vie, il y a du Hollywood là dessous.

Enfin, il y a la tempête. On a l’impression qu’une soufflerie géante s’est mise en branle comme lors du tournage d’un film catastrophe. Les parapluies se retournent, les toits s’envolent, et en même temps l’eau monte, à croire que les égoûts ont été sous-dimensionnés (encore un financement occulte). On dirait que les metteurs en scène sont à court d’imagination pour se sentir obligés d’en remettre encore et encore. Et quelquefois ils éxagèrent : l’eau monte de plusieurs mètres et noie tout, canapés, frigos, télés, balaie les digues et envahit les champs. Jusqu’aux voitures qui finissent par être emportées dans le lit des rivières.

Il faut que cela cesse

Rassurez-vous, devant l’immobilisme des autorités, une pétition a été organisée. Elle est venue de ce modeste habitant d’une petite zone inondable qui venait d’y emménager depuis seulement quelques mois. Cet honnête travailleur, méritant et très apprécié de ses voisins a vu tout son mobilier partir à la rivière en quelques heures. Alors il a pris l’initiative : il a lancé une pétition en ligne sur un site spécialement créé : www.rasleboldesinondations.com pour qu’un terme soit mis à ces débordements inacceptables.

Signez-la dès maintenant pour que les politiques fassent enfin leur travail. Nous désirons que :

 1/ Météo France soit condamnée proportionnellement à la violence des inondations et tempêtes.

 2/ Plus aucune ville ne subisse les intempéries tant que des digues dignes de ce nom ne seront pas élevées dans toute la France, quadrillant le territoire tous les cent mètres jusqu’à la hauteur du toit des habitations

 3/ Les pluies et orages soient limités à des quantités raisonnables, compatibles avec l’arrosage des pelouses et le gabarit des écoulements.

Les lits des rivières existent, pourquoi leur flot s’écoulerait-il sur les routes, dans les rues, ravageant tout sur leur passage ? Nos impôts qui ont servi à tous ces équipements sont engloutis irrémédiablement. Cette situation est intolérable.

Regardez, sur la planète Mars ou sur la Lune il n’y a plus une seule goutte de pluie et il n’y a pas non plus Météo France. Ceci explique peut-être cela ?

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Des mannequins menés en bateau

Du Gévaudan à l’Amérique du sud

C’est en effet Christophe Colomb comme on l’a appris récemment qui, suite à ces rencontres de terres nouvelles, a laissé son nom à Sainte Colombe de Peyre (48130) en Lozère et à la Colombie en Amérique du Sud. Il se trouve que les 28 et 29 février dernier le navire-école de la Royale, le porte-hélicoptères Jeanne d’Arc, a fait une escale particulièrement remarquée dans le port de Cartagena, ville qui tire son nom de la carthagène, apéritif si commun sur nos hautes-terres et qui a été introduit en Colombie par Colomb lui-même, après son séjour en Gévaudan. Ce fut une escale très originale puisque le pont d’envol du bâtiment a servi à la présentation d’un défilé de mode par de ravissants mannequins colombiens.

Dés l’apparition des premières étoiles défilantes, on n’a plus entendu la moindre voix sur la Jeanne d’Arc, tous les regards et toute l’attention des marins étant captés par ces colombines dont ils se seraient volontiers fait les pierrots.
Sur le pont du
C’est un beau gotha d’officiers supérieurs, officiers mariniers quartiers-maîtres et marins, aux côtés des autorités civiles et militaires colombiennes qui ont applaudi le chatoiement de l’arc-en-ciel de couleurs, de formes et de styles, autant du porté que des porteuses qui étaient loin d’être amères. Jusqu’au pacha du navire, arc-bouté contre l’amare porteuse, qui en tanguait de plaisir.

Des bellâtres de Cassini aux chicos guapos des Caraïbes La Lozère se trouvant donc jumelée de fait avec la Colombie, il a été décidé de la programmation d’une visite en Gévaudan du navire-école Almirante Padilla des cadets de la marine colombienne. Ce sera l’occasion d’une manifestation similaire soit présentée à nos visiteurs. Cela pourrait se passer lors de la prochaine armada de Rouen qui aura lieu à Naussac quand le lac sera à nouveau plein. Il s’agira de présenter aux cousins de Colombie un défilé de miss Lozériennes portant des créations vestimentaires des stylistes locaux, ceux qui étudient en BTS à Nîmes par exemple, sous la férule de leur archange breton qui pourra les faire défiler sous un arc de triomphe qui n’aura rien à voir avec les arcs sots.

Cela pourra aussi être l’occasion pour nos ressortissantes de se changer l’horizon des bellâtres de Cassini ou de Finiels, pour s’exporter vers les sommets andins et enneigés du Nevado de Huila, pic jumelé avec le Mont Lozère.

Lozérix. Où il y a de la carthagène il y a du plaisir, comme quand l’arc est au logis.

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Assassinats en Lozère, enfin des révélations !

Des criminels hors du commun

Un criminologue spécialiste en la matière a pu dresser les portraits robots et le mode opératoire de ces criminels hors du commun. Leur psychologie est normale, sans trace de psychotisme, paranoïa ou schizophrénie, qui sont en principe les traits représentatifs de ces individus. Les cycles saisonniers semblent cependant avoir une forte influence sur leurs comportements. Les statistiques réalisées montrent un envol de l’activité criminelle en décembre. Leur spécificité première est de ne jamais agir en milieu urbain, la totalité des meurtres a lieu en zone rurale. La victime est abattue sur place, parfois son corps est transporté en un autre lieu où il est démembré et écorché post-mortem. Certaines caractéristiques sont absolument étonnantes. Ainsi les tueurs agissent la plupart du temps en groupe et en plein jour. Ils n’ont aucune conscience de la gravité de leurs actes et n’éprouvent aucun remords après la commission de ceux-ci. Au contraire, lorsqu’il exécute sa victime, l’auteur pousse un grand cri comme pour signifier sa joie aux autres. L’examen et l’autopsie des corps, bien qu’horriblement mutilés et souvent méconnaissables si ce n’est la silhouette, montre que les tueurs utilisent des instruments tranchants, dentés et mécaniques, ainsi que des haches de toutes tailles.

Un invraisemblable vide juridique

De nombreuses enquêtes ont été menées, leurs résultats sont connus, mais aucune action n’a jamais été engagée. Il est vrai qu’aucune loi n’interdit ces abattages massifs, organisés rationnellement, et suivis de plans de reboisement. C’est pour cela que ces massacres à la tronçonneuse continuent, perpétrés par des tueurs en scierie, dans lesquelles les chaînes aboient et les pans de bois trépassent, taillant des costumes en sapin à toutes les essences d’arbres commercialisables, pour peu qu’elles aient quelque crédit arboricole.

Haut débit de lots laissant des billots de laie

L’abattage des arbres reste un triste spectacle. Le vacarme strident des moteurs de tronçonneuses couvre les hurlements de douleur du bois quand la première lame le coupe, avant qu’une deuxième passe pour qu’il ne repousse pas. Quelqu’un crie « timber », un grand craquement s’élève arrachant au tronc sa première plinthe. On le dépèce de ses branches, on l’étête, ce qui le rend laid, mais on n’a pas à faire à des chasseurs d’esthètes. Enfin, on lui arrache l’écorce. S’enfuient alors tous les parasites xylophages dérangés par la destruction de leur garde-manger, autant d’insectes aigris que de mouches amères. La dépouille finira en lamelles, planches, parquets, poteaux, manches d’outils comme ceux que certaines pelles arborent, ou bûches rondes qu’on tronçonne en coulisse et qui finissent au fond d’une cheminée. Des copeaux les plus larges on fera des chèques en bois.

Ami, entends-tu les cris sourds des taillis qu’on déchêne. Oui! La Lozère aime le son du bois le soir au fond des coupes quand les troncs sonnent sous des scies si impératives. La Lozère, où coule un haut débit de lots d’arbres laissant des billots de laie forestière. Heureusement, l’épique vert des futaies sylvestres s’étalonne encore sur une belle palette. Et comme dit la maxime du forestier : l’arbre cévenol n’a pas la sève molle.

Lozérix – Un seul hêtre vous manque, et tout est peuplier.

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Discordantiel, Forclusif sont dans un bateau…

Un jeune lecteur assidu du Rien, Ronan (de Roncevaux), passionné par l’un de mes article m’a écrit longuement pour faire état de ses recherches personnelles sur le Rien. Je reproduis bien volontiers ci-dessous quelques extraits de sa passionnante contribution rewrités par mes soins. J.D.M.Ç

En ancien français (celui d’avant les petits beurs lus) le mot rien s’écrivait riens. Vous vous en foutez peut-être, mais avez-vous songé ce que serait le RIENS ? Car RIENS ce n’est pas RIEN. Pour l’association, ce serait donc la Recherche Interdisciplinaire pour l’Etude du Néant Supérieur ? Impossible, seul Rien est supérieur au Néant.

Alors tâchons d’en savoir plus, et laissons parler les grammai-riens.

La négation bitensive ou le secret du Rien

Le pré-requis pour utiliser une langue n’est pas d’en connaître la grammaire, et de ce fait bien des choses vous échappent concernant la négation. Nous allons tenter de soulever un coin du voile du rien.

Lorsque vous dites « Je n’aime pas le pêne » (n.m. – lat. pessulus : verrou – Pièce mobile d’une serrure qui, actionnée par une clef, ferme la porte en s’engageant dans la gâche) vous utilisez sans le savoir le « ne« , qui est un discordantiel, et le « pas » qui, lui, est un forclusif. Analysons notre déclaration à la lumière de cette première constatation. Ce qui nous intéresse ici, ce n’est pas que le pêne ferme la porte, ni qu’il ait besoin pour ce faire de s’engager dans la gâche, tout ça on le savait déjà. Ce qui fait sens, c’est la négation, ou le négationnisme.

En ancien français le forclusif était toujours un substantif, c’est-à-dire que « Il n’y va pas » exprimait l’idée littérale de faire un pas en avant ; de même le châtelain déclarant « Je n’ai pas d’argent » signifiait que ses écus en se déplaçant faisaient des petits pas, et des petits par la même occasion. « On n’y voit goutte » signifiait que des gouttes de pluie gênaient la vision (avant la géniale invention de Népomucène Parapluie), ou bien « On n’en a rien à cirer » le fait qu’on était pieds nus sur la plage de Palavas, les nénés à l’air (au Moyen Age on disait « cirénéné » au lieu de cirer car les malheureuses petites cireuses qui allaient par les rues étaient torse nu).

Revenons-en à notre fameux « Riens » dont l’origine étymologique est Res-Rem, la « chose » en latin. En tant que substantif, il sert de forclusif dans la négation « Je n’aime Riens » (= je n’aime aucune chose, surtout pas le pêne de la porte qui gâche tout), mais aussi de substantif à part entière : « C’est la Riens que j’aime le plus au monde » (=que le pêne prenne la porte, voilà qui me sied). Donc le même mot « Riens » servait à exprimer deux idées contraires selon son emploi : celle d’une chose existante (la porte que va prendre le pêne), et celle au contraire, qui nous est restée, du néant, du rien (le pêne lui-même).

Et quant au mot chose ?

Eh bien, le mot « Chose » vient lui aussi du latin « Causa-Causam », (par exemple dans « Que penses-tu de ce pêne ? » Réponse : « Causam… » – sous entendu « Causam mon Q ma tête est malade à cause de la gâche de la porte ». Par dérivation sémantique et évolution phonético-morphologique, cet étymon nous a donné le mot actuel « Chose. »

Citons encore pour éclairer notre propos la fameuse réplique de Shakespeare dans le Roi Lear, lorsque Othon, retrouvant sa maîtresse Tiskordanz après sa terrible confontation avec le Walhalla, la surprend dans les bras de son valet, Kluzif.

Tiskordanz : « Ciel ! »

Klusif : « Quoi ? »

Tiskordanz : « Mon mari ! »

Kluzif : « Malheur, nous sommes perdus ! »

Tiskordanz :  » Mais non, mon amour. » (hésitante) « Tu es… tu es… »

Kulsif : « Quoi, mon amour ? Quoi ? »

Tiskordanz (décidée) : « Tu es fort, Kluzif ! »

Rappelons qu’après la représentation de cette pièce devant la reine d’Angleterre, Shakespeare a été anobli, puis il a eu le Prix Nobel de grammaire.

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Promenade à Valence

A Valence le tourisme fait florès, chacun le sait. Mais l’essentiel n’est pas réservé seulement aux promeneurs des bords de la Loire (un fleuve qui passe assez nettement au nord de la ville). Pour le maire l’information citoyenne des habitants est un souci constant, comme le prouve l’émouvante et magnifique rue Gaston Rey. Il suffit de jeter un œil sur la plaque pour découvrir que la notabilité qui a prêté ainsi son nom était, croyez-le ou non, pas moins que le Président départemental de la fédération des sinistrés de la guerre 1939-45 (Il portait également une chemise verte au col élimé mais il n’y avait plus de place pour l’inscrire).

Une information aussi élaborée au niveau des simples rues dénote l’effort méritoire consenti par la municipalité pour l’éducation de ses habitants. Car non seulement l’information actuelle nous est donnée, mais également son historique. Disons-le clairement ici : ce n’est pas Rien !

La rue Gaston Rey à Valence

Quelques rues plus loin encore une découverte : c’est vraisemblablement ici que le capitaine Haddock venait charger les pleines cargaisons de guano qu’il vendait ensuite à prix d’or au général Tapioca pour son élevage de lamas tibétains. Et si, outre l’histoire, l’ornithologie vous passionne comme moi, vous apprendrez que le le vrai nom de l’Aigrette commune qui a fait durant plusieurs siècles la fortune et la renommée de Valence est Phalacrocorax Auritius. Avec une information aussi pertinente, gageons que les jeunes enfants de Valence seront l’élite de demain !

Valence a été une grande réserve ornithologique

Il paraît même que monsieur Alain Juppé, que sa récente condamnation par le tribunal de Nanterre a rendu si populaire, a fait sa maternelle à l’école de la rue des Aigrettes. C’est tout dire…

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