Le 13 juin 2018, il y a eu une nouvelle inondation à Lourdes. Lourdes, la ville de l’apparition de la Vierge. Tout a été inondé par la crue du Gave de Pau sorti de son lit, un véritable déluge s’est abattu sur le département. Au point que certains prélats s’étaient mis en quête des plans de l’arche de Noé auprès du pape au cas où il faudrait sauver la population…
Mais la Vierge était apparue là, à la petite Bernadette, en 1858 ! Aurait-elle oublié de protéger sa ville des intempéries ? Impossible, pensons-nous, de la part de celle qui crée sans cesse miracle sur miracle pour sauver les âmes. Alors, quoi ?
Que faisait donc la Vierge le 13 juin au soir ?
Certes, elle était à pied sec dans son abri au dessus des flots, en haut de la grotte, là où Bernadette l’avait vue. Comme il faisait nuit elle était sans doute dans les bras de Morphée (en tout bien tout honneur, rassurez-vous…) et ne s’est aperçue de rien comme en 2012 en laissant les humains affronter l’ire du Ciel…
La grotte de l’apparition de 1858
Il faut croire que la sainte Vierge avait tout-à-fait confiance en ses ouailles. Elle l’avait bien vu lors de l’épisode précédent, les services municipaux s’étaient maintenant équipés de boudins rouges faisant barrage afin d’affronter le nouvel événement et ne ménageaient pas leur peine pour réparer les dégâts une fois le calme revenu.
BERNADETTE, POURQUOI NOUS AS-TU ABANDONNÉS ?
On peut quand même se demander si Bernadette, du haut du Ciel, n’aurait pas pu intercéder auprès du Très Haut afin d’arrêter ou de juguler la crue ? Elle aussi dormait sur ses deux oreilles ? A moins, à moins… qu’elle ne l’ait peut-être fait, calmé la donne, et évité ainsi un nouveau déluge universel comme celui décrit dans la Bible :
Et l’Éternel vit que la méchanceté de l’homme était grande sur la terre, et que toute l’imagination des pensées de son cœur n’était que méchanceté en tout temps.
Et l’Éternel se repentit d’avoir fait l’homme sur la terre, et il s’en affligea dans son cœur.
Et l’Éternel dit : J’exterminerai de la surface de la terre l’homme que j’ai créé, depuis l’homme jusqu’au bétail, jusqu’aux reptiles, et jusqu’aux oiseaux des cieux, car je me repens de les avoir faits.
Mais Noé trouva grâce aux yeux de l’Éternel.
Imaginons le scénario de ce début de juin : Dieu, mécontent des humains et de l’élection de Trump, allait s’adresser au pape pour lui demander de construire « l’Arche de François » comme jadis il le demanda à Noé. Catastrophée, Bernadette voyant arriver la saison des miracles est sans doute intervenue pour défendre les bénéfices du lieu saint ? Un déluge mondial évité de justesse, mais une sorte d’avertissement du créateur : « Méfiez-vous, hommes de peu de foi, la prochaine fois c’est l’embarquement dans le galion papal !
Car deux inondations en quatre ans, c’est beaucoup pour un lieu aussi saint que Lourdes ! Que se prépare-t-il là haut, on se le demande bien, du côté de la grotte ?
Vite, un Pater et trois Ave…
La méchanceté de l’homme ? “toute l’imagination des pensées de son cœur n’était que méchanceté en tout temps” ? Dieu n’a rien vu alors, des merveilles des grottes de Lascaux, Altamira, les cathédrales, les monuments, tout ce qu’a fait l’homme sur Terre, le plus souvent pour le vénérer ! Et pour cela il était prêt à détruire tout ? “J’exterminerai de la surface de la terre l’homme que j’ai créé, depuis l’homme jusqu’au bétail, jusqu’aux reptiles, et jusqu’aux oiseaux des cieux, car je me repens de les avoir faits.” Quel orgueil ! Les oiseaux étaient-ils méchants ? Les reptiles ? Ou bien Dieu n’était-il pas trop honteux de SA création pour vouloir la détruire, alors que c’était lui, le tout puissant, qui n’avait rien compris au film ?
Et on nous dit que ce Dieu sait tout, qu’il est bon, qu’il veut qu’on le vénère ?
Eh bien pas moi, merci !